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Quoi lire ?
17 août 2009

Le monde inverti de Christopher Priest

 

Certains placent "Le monde inverti" parmi les chefs d'œuvre de la SF au même titre que “1984”, “Le Meilleur des mondes” ou encore “Le cycle de Fondation”.
Il est donc passé dans ma “to read list”.

Le titre était très alléchant, la 4ème de couverture aussi, avec la fameuse phrase emblématique du roman : “J'avais atteint l'âge de mille kilomètres”.

On rentre facilement dans ce roman avec les descriptions de  la ville, de son organisation via Helward Mann, le personnage principal et de sa découverte du monde extérieur. Les questions se multiplient, on veut en savoir chaque fois plus...et pourtant...

J’ai eu une sensation étrange en lisant ce roman, j’ai en effet peur de l’avoir mal lu, d’être passée à côté... Je suis rentrée dans ce roman comme dans n’importe quel roman SF/Fantaisy, c’est à dire avec la soif de découvrir un nouvel univers, d’ouvrir les portes de mon imagination et de partager des aventures avec les personnages.
Mais avec du recul , je me rend compte qu’il ne s’agit pas vraiment de SF, ce roman est plus poétique, philosophique et métaphysique que fantastique.    

Toutes les questions que l’on se pose lors de la lecture ; Pourquoi la ville avance-t-elle ? Pourquoi cache-t-on la dangereuse vérité aux femmes et enfants de Terre ? Pourquoi ne peut-on jamais atteindre l'Optimum ? Qu’est ce que l’optimum ? Etc. N’ont au final pas vraiment de réponses. Ou en tout cas rien de très compréhensible.

      

Je pense que l’auteur souhaite plutôt nous faire réfléchir sur l’importance de l'héritage social, avec la création d’un mythe qui influence le quotidien et la vie d’une société et permet de “maîtriser” le peuple. Il nous montre comme il est facile de mettre en place des règles, des codes afin de diriger des hommes, mais que se passe-t-il lorsque ceux-ci découvrent la vérité ?

De plus, il y a une réflexion sur la réalité. En effet, on est toujours persuadé que ce que l’on voit est la réalité. Mais si mon voisin voit autre chose, est-ce qu’il a tort ? Est-il fou ? ou encore malade ? Vais-je me dire à un seul instant que c’est peut être moi qui ne vois pas les choses de la bonne façon ?  Et si en fait chacun voyait les choses a sa manière sans que personne n’ait raison ou tort ?

      

Quatrième de couverture :
J'avais atteint l'âge de mille kilomètres. De l'autre côté de la parte, les membres de la guilde des Topographes du Futur s'assemblaient pour la cérémonie qui ferait de moi un apprenti. Au-delà de l'impatience et de l'appréhension de l'instant, en quelques minutes allait se jouer ma vie.

Helward Mann est l'un des habitants de la cité Terre, une mégalopole progressant sur le sol inconnu d'une planète effrayante. Il ne sait rien de l'extérieur et doit maintenant jurer qu'il ne révélera jamais ce qu'il y découvrira. Mais le long des rails qui mènent à l'optimum, Helward découvrira un monde dominé par le chaos et la barbarie, des paysages déformés, éclairés par l'hyperbole du soleil.

C'est avec ce roman, où se mêlent senne of wonder et spéculations scientifiques, que Christopher Prient s'imposa en 1974 comme l'un des plus talentueux auteurs de la science-fiction britannique.


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